Titre: J’ai pas choisi
Auteur: Fanny Abadie
Publié aux éditions Milan, collection Macadam, le 6
février 2013
Genre: Fantastique, Jeunesse
Pages: 126
Prix: 10, 50
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Alors, avant tout, un grand merci aux éditions Milan Macadam ainsi qu’à Livraddict pour ce partenariat !
Quand j’ai vu J’ai pas choisi dans les partes,
comme souvent c’est le résumé qui m’a attirée, frappée. Car ce résumé, Faustine et son amour des mots,
m’a évoquée Pierre Bottero, qui est
comme chacun sait le plus grand auteur de tous les temps :p. Et quand un résumé me fait penser à Pierre
Bottero, moi je craque !
Faustine est une
adolescente qui aime les mots. Les mots des poèmes, des romans, des slams, des
chansons. Elle les dévore. Elle les écrit. À son entrée en seconde, il y a dans
sa classe un garçon qu’elle aime au-delà des mots. Mais Johan est amoureux
d’une autre fille, plus grande, plus belle. Faustine ne peut pas rivaliser.
Elle se résigne, se réfugie dans ses slams. À un concert où elle se rend avec
ses amis, elle rencontre Niilam. Étrangement, Niilam connaît le secret de
Faustine, son amour pour Johan et les mots. Mais Niilam n’est pas une fille
comme les autres…
Quand je l’ai reçu, j’ai été un peu étonnée parce
qu’il est vraiment très court, 126 pages, mais une fois ouvert, je me suis tout
de suite dit « ah oui, tient ça ressemble un peu à Pierre Bottero, le genre d’écriture que j’adore ». Je vous mets les premières lignes, pour que
vous voyiez la sonorité :
J'ouvre la porte
d'entrée. Ça me tombe dessus, sans prévenir. D'habitude, lorsque je rentre du
lycée, c'est le silence qui m'accueille. C'est tellement surprenant que je
reste pétrifiée. Le cartable finit de s'avachir par terre, la veste en suspens,
à mi-parcours du portemanteau.
Ça vient du premier
étage. Ça vient de la chambre de Mathieu. Ça dégringole l'escalier sans se
soucier des marches. Ça prend de la place jusqu'à dilater l'espace. Ça vient
s'enrouler autour de moi. Ça vient m'écraser de caresses. Ça vient jusque sous
ma peau. Sans prévenir.
J'écoute. C'est une
musique du genre «Love song», en plus râpeux. La voix, funambule, danse sur la
corde raide d'un piano. La batterie murmure. Et lorsque la mélodie s'envole,
c'est comme un coup de foudre.
Autant dire qu’en commençant, j’avais déjà un petit sourire aux lèvres. La musique a une grande importance dans ce
roman, j’ai adoré ça, voir à quel point
elle comptait pour Faustine. Du coup
en parallèle, j’essayais d’aller écouter les musiques, vu que ma culture
musicale est loin d’être aussi large que la sienne^^. Il y en a certaines que je connaissais déjà,
comme 21 Guns, et d’autres que j’ai
découvert comme Perfect One de Lou Reed,
et encore beaucoup d’autres. Ce qui est
génial c’est que Macadam a fait une playlist sur Deezer (ICI), donc vous pouvez
super facilement suivre le roman avec les chansons !
Au début de ma lecture, j’étais toute excitée, et puis
j’avoue que le récit m’a prise totalement au
dépourvu. Car petit à petit, vers un peu plus du tiers, un sentiment
dérangeant s’infiltrait en moi, le sentiment qu’un truc sombre se préparait.
En fait ce récit devient petit à petit fantastique je dirais, pas le
fantastique à mon sens de d’habitude (vampire, loups-garous, etc), mais
fantastique au sens inquiétant : Faustine vit sa vie toute à fait
« banale », elle a sa famille, ses amis, la musique, l’écriture, et
elle est amoureuse, et puis d’un seul coup des évènements étranges se produisent, inquiétants.
Et je suis un peu tiraillée par rapport à cette
surprise : d’un côté ça m’a plu, parce que l’auteur apporte quelque chose en plus à son roman,
quelque chose à laquelle au départ je ne
pensais pas du tout. Mais d’un autre
côté j’aurais aimé que l’aspect poétique et musical auquel j’avais accroché dès
le début soit encore plus mis en avant.
Même si c’est déjà très présent dans le récit, j’avais l’impression que
l’un prenait le pas sur l’autre.
Au niveau des personnages, j’ai beaucoup aimé
Faustine ! Je me suis attachée à elle dès le départ, à travers son amour pour Johan, pour les mots, pour la musique. A travers ses slams aussi qui parsèment le roman, et que j’ai beaucoup aimé, c’est une forme d’écriture dont je n’ai
pas l’habitude, mais ça m’a vraiment plu ! Les slams lui permettent de s’exprimer, comme
d’autres ont besoin de danser, de chanter leurs émotions, quand il y en a trop
qui se bousculent, qui débordent, Faustine elle les écrit.
Les autres personnages m’ont plu aussi, surtout Ivan le beau-père de Faustine qui travaille
dans la musique, ou Johan, Elodie et Mina ses deux amies, Mathieu son
demi-frère, mais le problème c’est que je n’ai pas eu l’occasion d’assez les
découvrir.
Et c’est ce qui m’amène à mon deuxième point négatif,
c’est que j’ai trouvé le roman est un
peu trop court. Quand je l’ai vu
bien sûre je me suis vite dit qu’avec 126 pages, l’histoire allait être brève,
qu’en plus c’est un roman jeunesse, mais j’ai trouvé que l’auteur donnait des bons points de départ à son
roman, mais sans aller plus loin.
Par exemple, la
fin est super frustrante, et pas au
sens de d’habitude parce que si j’ai bien compris il n’y aura pas de
suite. Je n’ai rien contre terminer un
roman comme ça, parce que ça donne la porte ouverte, ça nous laisse imaginer des tas de choses,
mais là c’est un peu trop. Je suppose
que c’est un choix de l’auteur, mais je me suis quand même dit qu’il aurait pu
être un peu plus long, la partie avec le fantastique un peu plus développée, connaître la suite parce ce qu’il y
a certaines questions auxquelles on n’a pas de réponses.
La couverture, par rapport à d’autres couvs super
jolies de Macadam elle peut paraître un peu décalée, mais je trouve qu’elle retranscrit très bien l’atmosphère
du roman, et ainsi elle a son charme propre.
Donc voilà, un bon roman jeunesse, j’ai adoré l’aspect poétique, musical, touchant de
l’histoire. Même si la deuxième moitié
du livre m’a prise par surprise, et
que j’aurais aimé que certaines choses soient
plus approfondies, c’était génial parce que j’ai fait une découverte
littéraire mais aussi musicale !
Vous pouvez retrouver une interview de l’auteur, Fanny
Abadie, ICI, il est très chouette à lire, l’auteur a l’air vraiment
adorable.
Encore merci à
Milan et Livraddict !
En plus j’ai été vraiment gâtée parce que dans le
colis il y avait aussi Opprimés, qui a
l’air génial, que j’avais gagné à un concours super sympa des éditions
Milan où il fallait décrire un coup de cœur chez Macadam, et moi bien sûre je
me suis tout de suite dirigée vers la trilogie Rouge Rubis !^^ Et rien que le fait qu’ils aient bien aimé mon
petit avis j’étais toute excitée. Enfin voilà, j’ai été gâtée, et ça m’a
d’ailleurs permis de découvrir que le magazine Waptiti (sisi vous connaissez,
on l’a tous lu quand on était gosse !^^), et bien c’est publié par les
éditions Milan ! Imaginez ma tête un peu perplexe quand je l’ai sorti du
coli, il m’a fallu quelques secondes pour faire le lien, mais ça m’a replongée
en enfance. Comme quoi on en apprend
tous les jours grâce à la lecture J
Merci aussi à Elodie Béatrix, qui m’a gentiment très
gentiment renvoyé un mail pour me dire qu’il existait un interview des deux
auteurs et le site de musique !
Sympa ce livre et même si ton avis est un peu mitigé il me tente bien quand même ;)
RépondreSupprimerFranchement si c'est toute la partie écriture, musique, qui t'attire vas-y tu ne seras pas déçue, l'écriture de l'auteur est vraiment bien! Et merci pour ton petit commentaire!^^
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